Comment repérer et traiter l'anxiété chez son chien - Guide complet

Savoir repérer et traiter l’anxiété chez son chien

Le comportement de votre chien vous inquiète en ce moment et vous ne savez pas s’il n’est que le reflet d’une gêne occasionnelle ou s’il révèle, au contraire, une anxiété plus profonde. Savoir apprécier avec justesse la situation, identifier les symptômes afin d’aider votre chien à retrouver son équilibre, voici ce que vous allez apprendre en lisant cet article.

Reconnaître un chien stressé et inquiet

Votre chien peut se révéler une véritable éponge à émotions. Sa sensibilité n’est cependant pas évidente à comprendre pour les humains toujours centrés sur eux-mêmes. Il nous faut donc apprendre à (re)connaître ce que les animaux qui partagent notre vie en silence ont à nous dire. Pour vous aider à décrypter le comportement de votre Médor, il faut d’abord faire preuve d’un maximum d’attention. Avant toute chose, il est important de faire la différence entre un comportement récurrent et un simple épisode de grisaille sans réelle conséquence sur son état psychologique. De plus, cette analyse doit être le fruit d'observations et non de déductions anthropomorphiques. Rappelez-vous que votre chien est un canidé, non un humain et les professionnels parleront de mal-être plutôt que de dépression. Vous devrez pointer d’abord les modifications de sa vie quotidienne, comme l’arrivée d’un autre animal ou même un déménagement. Les chiens sont aussi sensibles au décès, qu’il s’agisse de celui de leur congénère ou d’un des membres de la famille. Mais cela peut-être aussi un événement heureux pour vous, comme une naissance ou un mariage. Si cela transforme le quotidien de votre chien, ce peut être synonyme de stress. Songez que le chien est un animal familier qui aime avant tout que son environnement soit routinier.

Une fois que vous avez déblayé la situation, vous pouvez cibler les comportements qui sont susceptibles de signifier une réelle anxiété chez votre toutou.

Les quatre symptômes classiques du mal-être chez le chien

C’est avant tout la constatation d’agissements répétitifs qui vont faire pencher la balance vers une prise en charge plus sérieuse. Il existe cinq comportements qui doivent vous alerter.

• Médor ne mange plus : signalé comme le premier des indices, ce dérangement doit être pris très au sérieux, surtout chez les chiens gourmands. Il peut-être le symptôme d’un stress particulièrement violent, mais il peut aussi signifier une maladie. Dans tous les cas, si le chien se cantonne dans son abstinence, consultez votre vétérinaire rapidement, sous 24 à 48 heures.
  
• Médor dort de plus en plus : bien qu’il soit reconnu qu’un chien dorme au moins dix heures dans une journée, ce dernier est particulièrement dynamique dès son réveil. Entre les sorties, les jeux, les câlins, sa vie est bien occupée. Si vous constatez un changement dans ses habitudes, qu’il ne bouge plus de son coussin et que même le passage du chat du voisin dans le jardin le laisse apathique, dites-vous qu’il y a un souci.
  
• Médor a changé : le chien a son caractère propre et reste, tout au long de sa vie, assez constant. Si vous constatez un changement dans ses réactions, une agressivité, un besoin de solitude ou, au contraire, un attachement inhabituel, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
  
• Médor se lèche les pattes frénétiquement : le léchage de pattes est courant, mais si vous vous rendez compte que votre toutou le fait avec violence et constance, il s’agit là d’un indice d’anxiété.
  

L’anxiété de la séparation chez le chien

La race canine est reconnue comme facilement sujette au stress et pour bien connaître votre toutou, vous pouvez vous demander quelle enfance il a vécue et si son hérédité ne serait pas, par hasard, reconnue comme potentiellement inquiète. En effet, il est prouvé que certaines races sont plus enclines à l’angoisse que d’autres. Tel est le cas du berger allemand, du labrador, du caniche, du border collie, du braque ou encore du cocker, par exemple. Toutefois, l’anxiété de la séparation est un mal-être particulier, susceptible d’atteindre n’importe quel chien. Ce trouble du comportement se reconnaît d’abord à un attachement excessif de la part de l’animal envers son maître. Et même s’il vit dans un environnement familial, il va choisir une seule personne comme son centre d’attention. Lorsqu’il se trouve séparé momentanément, il va se laisser aller à des comportements destructeurs qui vont de la lacération du mobilier aux gémissements et aux pleures, en passant par la défécation dans la maison. Ce n’est que lorsque la personne revient qu’il retrouve son calme.

Généralement constaté chez les chiots et les jeunes chiens qui n’ont pas vécu assez longtemps avec leur mère, il est urgent de réagir à cette démonstration de stress lorsque vous laissez votre chien seul.

Comment aider mon chien à guérir de son angoisse ?

Dans le cas d’une anxiété de séparation, un diagnostic professionnel doit être fait afin d’engager un traitement. Ce dernier pourrait être sous une forme médicamenteuse, mais il devra être accompagné par une thérapie comportementale afin que ce mal-être soit bien éradiqué. Toutefois, les soins débutent en premier lieu par un complet changement d’habitudes et tous les rituels qui ont été mis en place sans crier gare, comme celui du départ, lorsque le maître explique à son chien qu’il va revenir bientôt. Ce comportement entraîne une surenchère de stress et lorsque votre chien vous voit dans la préparation du départ, il va ressentir encore plus d’anxiété au lieu que cela soit l’inverse. Il en est de même pour votre retour. Lorsque vous passez la porte, votre chien s’empresse de vous faire la fête et vous répondez positivement à ses câlins. Dans les deux cas, il est important de renoncer à ces comportements. Que ce soit pour le départ ou pour le retour, vous devrez ignorer votre chien ou si vous lui parlez, ce sera pour l’envoyer se coucher sans hausser le ton. Et si vous devez nettoyer ses dégâts, il est important de ne pas le faire en le disputant. Petit à petit, votre chien sortira de cette anxiété et il apprendra qu’il a une vie sans vous à ses côtés. Ce changement, accompagné d’une médication et d’une thérapie, viendra forcément à bout de ce mal-être.

Ainsi, l’anxiété chez le chien peut se traduire par des comportements inhabituels comme :

• l’arrêt de l’alimentation,

• la prolongation du sommeil,

• le changement de comportement,

• le léchage nerveux des pattes,

• la destruction de son espace,

• les aboiements et les gémissements en l’absence de son maître,

• les besoins faits dans la maison.

Si votre chien présente ces troubles récurrents, veillez à consulter votre vétérinaire sans tarder.