La dermatite atopique canine constitue un des motifs les plus fréquents de consultation en dermatologie. Elle toucherait jusqu’à 10% des chiens et ressemble fortement à celle décrite chez l’Homme. Même si elle n’est pas grave, cette maladie peut être gênante au quotidien pour l’animal. Il est donc important de savoir la repérer.
Qu’est-ce que la dermatite atopique ?
La dermatite atopique canine est une inflammation chronique de la peau de l’animal. Elle entraine de fortes démangeaisons chez le chien, aussi appelées prurit. Elle peut toucher toutes les races mais certaines sont prédisposées, comme le Bouledogue français, le Staffordshire bull terrier, l’American Staffordshire terrier ou encore le Labrador.
Cette maladie est héréditaire. Autrement dit, l’animal naît avec la maladie, et cette dernière survient en général entre les 6 mois et les 3 ans de l’animal. Elle se développe à la suite d’un stress, d’un changement ou d’autres facteurs environnementaux. Un déséquilibre de la barrière cutanée entraîne une cascade de réactions aboutissant à cette dermatose, plus ou moins sévère selon les cas.
Comment la reconnaître ?
Quelque soit la race du chien, les signes cliniques sont identiques. Il s’agit d’une perte de poils associée à un épaississement et une coloration plus foncée de la peau. Au cours de phases aigues, on peut voir apparaître des rougeurs, de l’exsudation et des petites papules. Les zones pouvant être atteintes par les signes ci-dessus sont très nombreuses, mais les plus touchées sont les oreilles, dont l’atteinte est fréquemment associée à des otites externes, les lèvres, entre les doigts, autour de l’anus, sous les coudes et entre les pattes arrières. Le chien atteint de dermatite atopique va souvent se gratter, avec ses pattes ou avec ses dents, se lécher les pattes ou sembler faire sa toilette, ce qui est toujours anormal lorsqu’il s’agit d’un chien.
Cette maladie n’est pas facile à diagnostiquer car, comme toute maladie chronique, elle se met en place progressivement et présente des signes non spécifiques, c’est-à-dire pouvant être rencontrés dans de nombreuses maladies. D’autres affections peuvent d’ailleurs être à l’origine de ces signes cliniques, comme la gale, due à un parasite, ou des maladies auto-immunes par exemple. Il est donc fortement conseillé de contacter un vétérinaire lors de l’observation des signes cités plus haut, afin de mettre en place un traitement pour soulager l’animal.
Comment la traiter ?
La dermatite atopique ne se soigne pas, c’est une maladie avec laquelle l’animal devra vivre toute sa vie. Il est cependant possible de mettre en place des traitements pour soulager l’animal, notamment en cas de crises de démangeaisons qui peuvent être très désagréables.
Des traitements locaux sont souvent conseillés. Ils consistent en l’usage de lingettes hydratantes et de shampoings réguliers. Parfois un régime d’éviction est nécessaire, afin d’éviter les aliments à base de viande rouge et de poulet et préférer ceux contenant du poisson. Des croquettes spécialisées pour l’hypersensibilité cutanée sont recommandées. Vous pouvez aussi opter pour une gamelle entièrement composée par vos soins. Dans la plupart des cas, une nette amélioration est observée suite au changement alimentaire, en moins de quinze jours. Dans le cas contraire, d’autres médicaments peuvent être prescrits et des tests allergologiques sont parfois nécessaires.