Depuis longtemps, le chien est un partenaire indispensable de l’éleveur. Les chiens de troupeau regroupent les chiens de conduite, qui l’aident à manipuler le troupeau, et les chiens de protection, qui gardent le troupeau et dissuadent efficacement les prédateurs.
Les chiens de conduite
Les chiens de conduite permettent au berger de guider le troupeau pour le parquer dans un enclos, lui faire traverser un passage délicat ou rassembler les brebis égarées. Les races de conduite les plus courantes sont le Border Collie et le Berger australien. Il existe aussi des chiens de bouviers, pour travailler avec les vaches, et qui sont plus imposants comme le Beauceron ou le Bouvier australien. Ces chiens détiennent un patrimoine génétique qui les rend exceptionnels au travail, mais souvent trop actifs pour se contenter d’être de simples chiens de compagnie.
Les chiens de protection : une solution pour réintroduire les grands prédateurs
Ours, loups et lynx, mais aussi chiens errants et voleurs : les dangers qui menacent les troupeaux en alpages sont nombreux d’autant que les grands prédateurs sont souvent relégués aux plus hautes parties des espaces naturels. Ils subissent de plein fouet la fragmentation de leur territoire et sont souvent contraints d’attaquer les troupeaux pour subsister. Pour protéger son troupeau, les chiens de protection représentent une solution efficace. Les races de chiens de protection les plus représentées sont le chien de montagne des Pyrénées ou le berger de Maremme et des Abruzzes. Il s’agit de chiens imposants mesurant entre 60 et 80 cm de haut pour une quarantaine de kilos. Ils arrivent à la taille d’un homme adulte et sont donc très impressionnants ! En présence du berger, les chiens dissuadent efficacement par leur aboiements les grands prédateurs de s’approcher des troupeaux parqués pour la nuit. Les confrontations se font donc rares.
Les problèmes de cohabitation
Les chiens de berger font partie intégrante du paysage montagnard, puisque qu’ils travaillent le plus souvent quand les troupeaux sont dans les alpages. Toutefois, ce paysage de carte postal est partagé avec les randonneurs.
Le pelage des chiens de protection est blanc, comme celui des moutons… ou des cailloux, et s’y fond parfaitement. Ce n’est pas parce que vous ne le voyez pas que le chien n’est pas là ! Passez le plus loin possible du troupeau, et dérangez les animaux le moins possible. Le chien qui protège son troupeau peut s’approcher de vous très rapidement, pour vous dissuader sans pour autant vous agresser. Ne paniquez pas, et ne partez pas en courant. Soyez patient, le chien peut mettre cinq voire dix minutes à accepter de vous laisser passer. Attention aux imprudents qui forcent le passage, le chien essaye en premier lieu la dissuasion, mais s’il ressent une menace, le risque de morsure est réel. En Suisse, une carte des zones d’estivages protégées par des chiens de protection des troupeaux est régulièrement mise à jour : vous pouvez la consulter pour planifier vos excursions.