Le syndrome obstructif respiratoire des brachycéphales

26.11.2024, Animalia

De plus en plus appréciés, les brachycéphales sont des chiens sélectionnés pour leur apparence. Cependant, la tendance actuelle tend à sélectionner les hypertypes et par conséquent les problèmes de santé, en particulier respiratoires, les accompagnant. Le syndrome obstructif respiratoire des brachycéphales (SORB) est la première cause de détresse respiratoire chez le chien. Elle engage le pronostic vital de l’animal. Il est donc primordial de s’informer sur ce syndrome avant d’adopter un chien y étant prédisposé.

Un Bullmastiff debout dans un jardin, mettant en valeur sa stature puissante et son allure imposante.

Qu’est-ce qu’un SORB ?

Les chiens brachycéphales présentent des anomalies congénitales de l’appareil respiratoire. On peut noter la présence d’une face écrasée, d’un stop marqué (le nez est très enfoncé) ainsi que d’un crâne court et large. Cette conformation anormale entraîne des malformations comme un rétrécissement des narines, une langue plus grosse que la normale, un voile du palais trop long et épais ou un rétrécissement du diamètre de la trachée. Le passage de l’air étant freiné par toutes ces modifications anatomiques, l’animal a des difficultés respiratoires. A celles-ci s’ajoutent des symptômes digestifs et cardiaques, consécutifs à ces malformations congénitales.

Comment le reconnaître ?

Le SORB peut toucher tous les brachycéphales, en particulier le Bull dog Anglais, le Bouledogue français, le Carlin, le Pékinois, le Cavalier King Charles et le Shih Tzu.

En présence de ce syndrome, on pourra remarquer des bruits respiratoires accrus, des sifflements et des ronflements quasi permanents, une intolérance à l’exercice, au stress, à la chaleur et à l’humidité. Des troubles digestifs chroniques sont également possibles, comme des vomissements ou de l’amaigrissement. Dans les cas les plus graves, des pathologies cardiaques peuvent apparaître, conduisant parfois à des syncopes et à une mort brutale.

Le manque d’approvisionnement en dioxygène aux organes, dû à la respiration inefficace, peut également avoir des complications dramatiques. Il est donc primordial de consulter un vétérinaire en urgence en présence de ces signes. Ce dernier pourra ainsi établir un diagnostic de SORB, grâce à un examen clinique complet, ainsi que des examens complémentaires comme une radiographie ou un examen vidéo du larynx, appelé laryngoscopie. Le vétérinaire pourra ainsi déterminer le degré de gravité de l’atteinte et proposer les traitements adéquats pour soulager la respiration du chien.

Comment le prévenir et le traiter ?

Le traitement de ce syndrome comporte plusieurs volets. Un traitement médical, comportant des anti-inflammatoires et des antiacides permet de soulager le chien à court terme. Malheureusement, dans tous les cas un traitement chirurgical est indispensable pour faciliter la respiration de l’animal et ainsi améliorer son confort de vie. Les opérations consistent à agrandir les narines dans presque tous les cas, puis selon les malformations, d’autres chirurgies du voile du palais ou du larynx sont parfois nécessaires. Le traitement chirurgical, indispensable, est à effectuer le plus tôt possible, au mieux avant les 18 mois du chien. Le pronostic est bon si l’intervention est précoce, les ronflements persistent cependant dans 75% des cas. Le dernier volet du traitement du SORB est hygiénique et consiste à limiter le stress, la chaleur, le surpoids, préférer le harnais au collier et donner des repas fractionnés et en hauteur.

Avant d’adopter un brachycéphale, il est important de s’assurer que les parents n’étaient pas atteints de ce syndrome. Il n’existe malheureusement pas encore de test génétique capable de détecter cette maladie.

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